Liaisons maritimes en schooner
Cap 60. On file 7 nœuds au moteur. La houle n’est pas bien haute, moins d’un mètre. Les vagues développent quelques petites crêtes même pas moutonnantes sous une légère brise d’à peine 2 Beaufort. Sur une embarcation « normale », ces conditions de mer seraient plutôt agréables. Mais là, sur « La Belle Séraphina », on se demande si l’on va arriver à bon port.
Le bon port, c’est La Digue, une des trois îles les plus peuplées des Seychelles (environ 10 km2 pour 2500 habitants) et probablement la plus mythique avec son exceptionnelle plage de sable blanc bordée de majestueux blocs granitiques, Anse Source d’Argent.
« La Belle Séraphina », c’est l’un des « bateaux cargos » qui relient les îles et assurent au quotidien le convoyage du fret et autres marchandises vitales. En fait de « bateau cargo » (appellation locale), il s’agit d’une coque en bois et résine de type schooner ou goélette, d’environ 10 à 11 m de long. « La Belle Séraphina » a adopté une configuration uniquement motorisée, alors que d’autres, comme « La Belle Praslinoise », sont de type fifty, et plus jolis avec leurs deux mâts, voiles et couleurs éclatantes. « La Belle Praslinoise » ne dessert que Praslin et n’autorise les passagers qu’en fonction de la marchandise embarquée : ce jour-là, la cargaison compte un lot de bouteilles de gaz, donc personne en dehors de l’équipage n’est admis à son bord. Il faut dire également que cette goélette fait partie de la flotte d’une des deux compagnies maritimes qui se partagent le marché du transport de passagers entre les îles. © Valérie Koch – Tous droits réservés (article complet sur demande)
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